Et si on arrêtait de culpabiliser quand on prend soin de nous ?

 

Il y a quelques jours, j’ai pris une pause.

Vraiment. Une vraie. Pas une pause “entre deux tâches”, ni un moment volé entre deux responsabilités. Une vraie pause pour moi. Un moment gratuit, inutile, doux.

Et à peine assise, j’ai ressenti ce petit truc au fond du ventre.

Tu sais, ce mélange de gêne, de tension, de “je ne devrais pas”.

La culpabilité.

Elle est toujours là, tapie sous la fatigue :

quand on s’offre une sieste,

quand on dit non à une sortie,

quand on commande un plat au lieu de cuisiner,

quand on coupe le téléphone pour respirer.

On a du mal à se détendre… parce qu’on a intégré qu’on ne le mérite que quand tout est fait, quand tout le monde va bien, quand il n’y a plus rien à cocher sur la to-do.

Autant dire : jamais.



On nous a appris à faire passer les autres avant.

À être présente. Attentive. Disponible.

On valorise les femmes fortes, les femmes qui tiennent, qui encaissent, qui ne s’arrêtent pas.

Et quand l’une d’entre nous ose dire “j’ai besoin de souffler”… elle se sent presque coupable de ne pas tenir comme les autres.

Mais les autres tiennent parce qu’elles ne disent rien, pas parce qu’elles vont bien.

On n’a pas à attendre d’être au bout pour s’écouter.

On n’a pas besoin de mériter une pause.

Et surtout : on n’a rien à prouver.

Se choisir, ce n’est pas s’éloigner des autres.

C’est revenir à soi pour mieux revenir au reste.

C’est poser un espace à l’intérieur.

Un “je suis là pour moi” qui ne dépend pas de l’extérieur.

Ce n’est pas égoïste.

C’est sain. C’est nécessaire. C’est vital.

On veut que le soin de soi ne soit plus un luxe.

Qu’il soit simple. Possible. Accessible.

 

→ Dans notre app, tu peux écrire à une autre utilisatrice, parler dans le chat SOS ou juste lire une page de notre Journal comme celle-ci, pour souffler un peu.

Parce que non, tu ne dois pas attendre que tout soit parfait pour aller bien.

Tu peux juste… t’accorder cette douceur.

Là. Maintenant.



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